Intégration des réfugiés
Le mot acculturation a d'ailleurs été pris en deux sens différents. D'une part, en psychologie sociale, il désigne le processus d'apprentissage par lequel l'enfant reçoit la culture de l'ethnie ou du milieu auquel il appartient (il vaudrait mieux, pour éviter toute ambiguïté avec le second sens, appeler ce phénomène « enculturation », ou socialisation). D'autre part, en anthropologie culturelle, il désigne les phénomènes de contacts et d'interpénétration entre civilisations différentes (c'est le sens ici retenu).
Ainsi, l'acculturation est l'étude des processus qui se produisent lorsque deux cultures se trouvent en contact et agissent et réagissent l'une sur l'autre. Les principaux processus étudiés ont été ceux de conflits, d'ajustement et de syncrétisation, d'assimilation ou de contre-acculturation, qui peuvent être mis en rapport avec les processus sociologiques de compétition, d'adaptation et d'intégration, tout en étant parfois distincts. L'acculturation a été étudiée selon des points de vue différents ; ceux de l'anthropologie culturelle, de la psychologie sociale, de la sociologie ou anthropologie sociale. Aujourd'hui, les recherches tendent à se cantonner dans le domaine de l'acculturation planifiée.
Roger BASTIDE, professeur honoraire à l'université de Paris-I
Assimilation:
y a interaction constante entre les candidats à l'assimilation et la société d'accueil. Pour le candidat, le processus d'assimilation sociale consiste à inscrire, dans une situation nouvelle, le rôle qu'il s'est assigné. Il doit donc passer par des phases successives et étroitement liées les unes aux autres. Premièrement, il lui faut acquérir de nouveaux moyens, apprendre à user de mécanismes sociaux nouveaux : langage, technique, orientation écologique, etc., faute de quoi il ne survivrait pas longtemps dans ce milieu nouveau. Deuxièmement, il doit apprendre à tenir une série de rôles inédits dans une société qui s'est presque toujours élargie.