Inégalités de revenus et patrimoine
De manière générale, la recherche de l'égalité est au centre de notre société démocratique depuis la Révolution Française. Nous considérerons ici comme inégalité toute différence entre les individus qui se traduira en terme d'avantage ou de désavantage. Ces inégalités concernent essentiellement la disparité des revenus et l’inégal répartition du patrimoine entre les individus. La statistique appréhende encore difficilement le calcul de ces dernières, la concentration et la dispersion peuvent seulement être définies par les rapports inter-déciles, et la courbe de Lorentz d’où l’on peut conclure le coefficient de Gini. Est-il souhaitable de réduire ces inégalités? Ou au contraire sont-elles un facteur de croissance économique ?
Afin de répondre à cette problématique deux axes majeurs pourront structurer le développement : tout d'abord nous étudierons les solutions et les arguments mis en oeuvre pour réduire ces inégalités puis nous nous analyserons les différentes théories pouvant les justifier.
I- Il faut réduire ces inégalités dans un souci de conscience morale mais aussi pour augmenter la consommation
A- La fonction de consommation keynésienne
La fonction de consommation est définie dans la Théorie Générale de J.M Keynes sous la forme d’une «loi psychologique fondamentale», selon laquelle «en moyenne et la plupart du temps, les hommes tendent à accroître leur consommation à mesure que leur revenu croît, mais non d’une quantité aussi grande que l’accroissement du revenu».
1) Si l’on accroit le revenu des ménages les plus pauvres par le biais du mécanisme de la redistribution, ils seront plus enclins à consommer dans la mesure où leur propension marginale à consommer (le rapport entre la variation de la consommation et celle du revenu) est plus importante que celle des ménages les plus riches. Cela stimulera la demande, donc la production et luttera contre le chômage.
2) Dans un deuxième temps,