Jacques Chevrier
Jacques Chevrier éclaire ave perspicacité le débat sur la vieille querelle entre certaines critiques africaines anglophones et les tenants de la négritude. Que les poètes de la négritude soient parfois abstraits, idéalistes, folkloriques et même romantiques, c’est normale. D’après Jacques Chevrier, ils sont « marqués par le pensée des philosophes de 18ème siècle et des jacobins qui professent un humanisme idéaliste, unitaire et centralisateur. ». Naturellement ils éprouvent la nécessite « de définir leur propre nature et d’exprimer leur essence ».
L’EXIL DANS LE ROMAN AFRICAIN CONTEMPORAIN D’EXPRESSION FRANÇAISE
Armel Igor MBOUMI NAYAN
Doctorant : mbouminayan@yahoo.fr
Introduction
Ce n’est plus un secret pour personne : l’évolution des mentalités humaines laisse affreusement un constat. Celui de savoir que les mouvements de personnes et des biens sont devenus une mode. Il est certes vrai que l’exil est un thème très ancien qui prend des configurations en fonction des siècles et des temps. Il dirige la pensée humaine selon une courbe à la fois décroissante et croissante. Décroissante car il est important vecteur domination des uns et des autres ; croissant parce qu’il densifie non seulement le répertoire littéraire de thèmes mais aussi et surtout qu’il permet de valider le penchant psychoaffectif de la psyché de l’homme. Comment les écrivains africains d’expression française disent-ils le phénomène exilique de par leurs œuvres ? Plus précisément, quelles connotations