Je suis la mon gars
C
hez les grecs, la vision était conçue comme le résultat d’une action de l’œil sur les objets. Cette idée du fonctionnement de l’œil fut partagée par la plupart des savants de l’Antiquité depuis Pythagore (580-504) jusqu’à Ptolémée (90-168). Seul Démocrite (460-…) considérait que les images étaient formées par des corpuscules matériels émis par l’objet. Cette conception, plus proche de la notre, fut réduite à néant par Galien (131-201) qui considérait que la pupille est beaucoup trop étroite pour que puisse y passer l’image d’une montagne.
Ben-Al-Haytarn physicien arabe (965-…) qui vécut en Alexandrie, en Egypte, présenta dans son livre Kittab al Manadir (le livre de l’optique) des résultats qui allèrent à l’encontre des théories de l’époque fondées sur les traductions des savants grecs. Il exposa à la fois une théorie de la lumière et une théorie de la vision.
Il affirma que la lumière est une chose émise par des sources lumineuses, qu’elle se propage à partir de points dans les directions et qu’elle voyage en ligne droite de l’objet vers l’œil et non le contraire. Il affirma que lorsque la lumière frappe un objet, celui-ci devient une source accidentelle qui renvoie plus faiblement la lumière de la source. Il étudia avec précision l’anatomie de l’œil et expliqua que la vision est due à l’interaction de la lumière sur l’œil. Ces idées admises aujourd’hui seront refusées pendant plusieurs siècles.
L’œil et la vision
1- Description et schéma de l’œil
L'œil est un système optique compliqué. ⇨ Il comporte des milieux transparents qui permettent le passage de la lumière : la cornée, l'humeur aqueuse, le cristallin et l'humeur vitrée d'épaisseur voisine de 17 mm. ⇨ Une pupille joue le rôle de diaphragme : son diamètre, variable selon l'intensité lumineuse reçue, est d'autant plus petit que cette intensité lumineuse est grande. C’est le trou situé au centre le l’iris. ⇨ Le cristallin