Jean cocteau
Jean Cocteau, né le 5 juillet 1889 à Maisons-Laffitte et mort le 11 octobre 1963 dans sa maison de Milly-la-Forêt, est un poète français, artiste aux multiples talents, graphiste, dessinateur, dramaturge et cinéaste, né dans une famille bourgeoise de Paris. Son père, avocat et peintre amateur, s'est suicidé lorsque Cocteau avait neuf ans. Sa mère Eugénie Lecomte est issue d'une famille parisienne d'agents de change. Il a une sœur, Marthe (12 ans) et un frère, Paul (8 ans). Il découvre le théâtre et le cinéma à six ans. Dès l'âge de quinze ans, Cocteau quitte le cocon familial. Élève au lycée Condorcet avec notamment comme camarade le vénéneux Pierre Dargelos qui exerce sur lui une véritable fascination2, il manifeste peu d'intérêt pour les études, est renvoyé du lycée pour indiscipline en 1904 et n'obtient pas son baccalauréat. En 1908, le tragédien Édouard de Max organise au théâtre Femina une matinée poétique avec le premier récital des poésies du jeune Cocteau. Il publie son premier livre de poèmes, « La Lampe d'Aladin », à 20 ans (1909) et devient alors connu dans les cercles artistiques bohèmes comme le « prince frivole ». C'est sous ce titre qu'il publie à 21 ans, en 1910, son second recueil de poèmes. Edith Wharton le décrit comme un homme pour qui « chaque grande ligne de la poésie était un lever de soleil, chaque coucher du soleil la base de la ville merveilleuse...» Il est également fasciné par le maître des ballets russes, Serge de Diaghilev et ses artistes principaux, le peintre Léon Bakst et le danseur Vaslav Nijinsky. De sa collaboration avec les artistes russes naissent Le Dieu bleu en 1912, avec des costumes et décors de Léon Bakst et une musique composée par Reynaldo Hahn, puis Parade, ballet produit en 1917 avec des costumes et décors de Pablo Picasso et une musique composée par Erik Satie. Cette œuvre inspire à Guillaume Apollinaire le néologisme de surréalisme, repris ensuite par André Breton et Philippe Soupault pour la création du