Jean guillaumin, « besoin de traumatisme et adolescence. hypothèse psychanalytique sur une dimension cachée de l’instinct de vie »,
Après des études de lettres, Jean Guillaumin devient psychologue puis psychanalyste. Membre de la Société Psychanalytique de Paris, il va commencer à enseigné et exercé à Paris puis à Lyon. Il est l’auteur et le co-auteur de nombreux ouvrages et publications depuis 1965. Il va principalement travailler auprès d’adolescents ou d’adultes et introduire la notion de transfert/contre transfert en psychanalyse.
Dans cet article, Jean Guillaumin va mettre en avant une « dimension cachée de l’instinct de vie » dans la psychanalyse d’adolescent et parfois de post-adolescent. Il va traduire cette dimension cachée comme une appétence, c'est-à-dire un désir ou encore comme un traumatisme qu’il va appeler « besoin traumatophilique ou traumatotropique ».
Selon Jean Guillaumin, l’adolescence serait le meilleur moment pour observer les déplacements de ces désirs d’objet que génère ce besoin ainsi que les changements. Ce besoin s’exprimerait par une recherche de situation de rupture qui pourrait conduire ou non, à une destruction ou une perte volontaire de certaines relations. Cette appétence serait donc une façon de devenir soi mais aussi un traumatisme pour l’adolescent.
D’après l’auteur, ce besoin n’aurait pas suffisamment été pris en compte dans les théories de Freud. Ce dernier se serait trop centré sur le côté pathogène de ce traumatisme.
L’adolescent va toujours chercher à repousser ses limites, à se dépasser pour essayer de se connaitre. Cela va se manifester bien souvent par de la violence, verbale ou non qui va mettre en avant le franchissement d’une limite vitale.
Jean Guillaumin fait souvent référence à la notion de transfert/contre transfert, c'est-à-dire que le transfert va être l’image que le patient va projeter sur son thérapeute, qui peut être une image maternelle ou paternelle et