Jean moulin
Adolf Hitler envahissent la Pologne. Deux jours plus tard, à 9 heures du matin, l'ambassadeur de Grande-Bretagne à Berlin remet un ultimatum au Führer :
« Vous vous retirez de Pologne ou nous vous déclarons la guerre. »
Hitler, assis, regarde fixement devant lui. Il se tourne vers son ministre des Affaires étrangères, Ribbentrop :
« Et maintenant ? demande Hitler.
- Je pensais que la Grande-Bretagne ne ferait pas la guerre. Maintenant, il est trop tard, » répond le ministre.
- Le gouvernement allemand refuse l'ultimatum britannique, » déclare Hitler.
A midi et demi, l'ambassadeur de France se présente à son tour devant Ribbentrop :
« Allez-vous vous retirer de Pologne ?
- Non ! répond le ministre allemand.
- Alors, c'est la guerre. »
Les généraux français font les fiers :
« Les Allemands, on les aura comme à Verdun en 1917 ! dit l'un.
- Nous avons construit la ligne Maginot, des kilomètres de blockhaus et de galeries souterraines à la frontière. La Wehrmacht ne passera pas ! dit un autre.
- A quoi nous serviraient des avions et des chars ? demande un troisième. Ce serait dépenser inutilement de 1' argent. »
Pendant neuf mois, rien ne se passe. C'est la
« drôle de guerre ». Les Allemands sont occupés en Pologne. Les soldats alliés attendent sans rien faire derrière la ligne
Maginot. Ils s'ennuient. Ils jouent aux cartes.
On leur distribue des ballons de football. La grande vedette Maurice Chevalier vient leur chanter son succès : « Dans la vie faut pas s'en faire ». Mais les armées françaises ne s'entraînent pas.
10 mai 1940 : les troupes allemandes se ruent sur la Belgique. Des villes entières sont rasées par des bombardements. Le l3, des divisions ennemies attaquent la France avec des tanks et des avions en passant par la forêt des Ardennes, que personne n'avait songé à