jean nouvel
En s’appuyant sur les interview de Jean Nouvel par Chantal Béret sur le site Internet des ateliers de Jean Nouvel
(www.jeannouvel.com), nous analyserons deux principes prépondérants dans la démarche de conception de l’architecte au travers du « Tout Image » et de la notion « d’époque et de modernité »
Tout est image
Le parti pris par Nouvel, très cohérent par rapport à sa description de notre époque comme règne de l’image, va de l’image dessinée à l’image dite. L’image chez Jean Nouvel renvoie la plupart du temps à « l’idée » du projet que l’on peut aussi appeler le concept. L’architecte appuie tous ses projets sur une idée, d’emblée choisie, forte et simple, et qu’il ne cessera de toujours mieux simplifier jusqu’à la condenser en une image.
Grâce aux processus d’analogie, de la métaphore ou de la métonymie il va difracter cette image mais sans jamais la compliquer : l’exemple en est du mur de moucharabieh mécaniques de l’Institut du Monde Arabe, des bâtiments du port de La Corogne (qui ressemblent à des containers), du musée Guggenheim de Tokyo (dont la masse, couverte de cerisiers qui fleurissent et changent au gré des saisons, veut flatter le goût des Japonais pour la nature), l’usine d’un fabricant de freins qui fournit Ferrari (un mur de tôle laquée rouge Ferrari, immense panneau publicitaire qui court sur un kilomètre le long de l’autoroute), le noir anthracite du Palais de justice de Nantes et le rouge violent de ses salles d’audience...
À chaque fois, on le voit, Nouvel s’empare d’une image et la pousse jusqu’à sa dernière extrémité. Il énonce d’ailleurs :
« Je travaille beaucoup sur l’image figurative en relation avec l’architecture parce que je considère qu’il n’y a pas de contradiction et que c’est un vocabulaire qui devrait être intégré aussi à l’architecture au même titre que l’abstraction, la couleur ou des tas de choses qui sont la base même d’une expression formel » Il ajoute