Jean rotrou - les sosies

2085 mots 9 pages
Dans la seconde moitié du XVIIe siècle, on assiste à un consensus artistique qui renoue avec les traditions de l’Antiquité et transparaît aussi bien dans la littérature que dans la philosophie, la peinture et même l’architecture. L’enseignement laissé par les Anciens devient un modèle à suivre, les grands auteurs grecs et romains sont imités dans toutes les sphères de l’art; ainsi s’imposent les fondements d’un courant auquel on attribue le nom révélateur de classicisme. Cette période se caractérise notamment par une parfaite harmonie entre théoriciens, artistes et public, qui partagent des idéaux, des principes et des goûts équivalents. De ce fait, l’auteur se positionne aisément comme lecteur, et écrit selon les mœurs et les valeurs de ce dernier, qui s’avèrent aussi les siennes. Cette hégémonie culturelle représentative du classicisme expose les passions, l’histoire, la religion et les mythes communs à tous les hommes de son époque. En imitant et réinventant les œuvres antiques, le classicisme se veut «la recherche d’un naturel idéalisé et la postulation d’un universalisme psychologique». Cependant, ce mouvement ne se limite pas à une reproduction des Anciens : il implique une multitude de règles et de contraintes esthétiques et morales. Se basant sur la Poétique et la Rhétorique d’Aristote, la doctrine classique implique un texte soigné, clair et bien organisé mettant en scène les personnages et les actions appropriés au genre dans lequel on les retrouve - l’épopée, la tragédie ou la comédie. Le théâtre, particulièrement, est sujet à une abondance de conventions propres à son genre. Il est soumis non seulement aux règles générales et de convenance, mais aussi à trois unités déterminant sa composition : l’unité de temps, de lieu et d’action. Toutefois, malgré ce cadre très strict essentiellement propre à la tragédie, la comédie, quant à elle, ne s’y conforme que partiellement et ce dans le seul but de redonner au style ses lettres de noblesse et de plaire à un

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