jijn,b ojik
La presse économique fait ressortir un partage manichéen des le- viers de l'externalisation. Historiquement motivées par une recherche de minimisation des coûts, les entreprises s'orientent aujourd'hui vers une politique d'externalisation pour acquérir un savoir-faire indisponible en interne ou difficile à préserver. Pour Boeri (1998), il s'agit de faire faire en l'absence de savoir-faire. Pour appréhender ces deux processus dé- cisionnels distincts, la recherche s’appuie sur un cadre théorique riche.
Ansoff (1965) est l’un des premiers à s’être intéressé à la stratégie de faire ou faire faire. Pour l’auteur, l’effet de synergie lors de la phase de lancement (par exemple, par le biais de compétences existantes pou- vant être redéployées) et lors de la phase d’exploitation (par exemple : utiliser une compétence inemployée) conditionne la stratégie de déve- loppement de l’entreprise entre la logique d’acquisition (acheter) ou la logique d’expansion interne (faire)2. L’analyse de l’entreprise en termes de portefeuille d’activités a ainsi guidé les choix éventuels de diversifi- cation ou de recentrage. L’analyse de la chaîne de valeur verticale de conception-production-distribution de biens ou services (Porter 1985) permet de guider la recherche des sources de l’avantage concurrentiel dans une activité donnée. Il s’agit alors, en considérant toutes les étapes du processus, de s’interroger sur les sources possibles de création de valeur et sur l’intégration verticale (ou la désintégration). Pour interpré- ter les logiques d’efficience opérationnelle de l’externalisation (réduction des coûts), la recherche mobilise de façon prioritaire la théorie des coûts de transaction.
Pour Williamson (1985), la décision de faire ou faire faire résulte d’une analyse combinée des écarts de coûts de production et coûts de gouvernance entre le marché et la hiérarchie. L’analyse des attributs de la