Journalist
“Les grandes villes et la vie de l’esprit”
Aspects biographiques
Simmel est né en 1858 et est mort en 1918. C’est un auteur important, qui était un ami de Weber. Simmel était assez inclassable. Il n’est allé à l’université qu’en 1914. Il a écrit dans des journaux, ce qui n’était pas bien vu à l’époque. Durkheim le connaissait mais ne l’appréciait pas trop car il trouvait que les travaux de Simmel n’étaient pas assez scientifiques, trop formels. Simmel se place aux côtés de Weber en Sociologie.
Ce qui intéresse Durkheim, c’est le rapport entre le groupe et l’individu ; alors que pour Simmel, ce sont les relations sociales entre les individus. Simmel va donc s’intéresser aux cercles, c’est-à-dire aux relations réciproques de lien, de conflit. Pour rappel, Weber s’intéresse à l’activité sociale, c’est-à-dire ce que font les individus en face d’autres individus. Simmel fait la même analyse, et peut être considéré comme un précurseur de la Psychologie sociale. Il va dans domaine un peu étranger à celui de Durkheim en faisant intervenir l’individu.
Analyse du texte
Le texte date de 1903. Il s’y dégage une analyse de l’individu moderne et de l’individualisme moderne, un peu comme pour Tocqueville. Néanmoins, à l’époque de Tocqueville, il n’y avait pas de grandes villes. Simmel dit que les problèmes les plus profonds de la vie moderne ont leur source dans les rapports entre les contenus individuels et supra individuels. Le thème fondamental de cette étude va être la façon dont le sujet réagit à ce qui se passe. La façon dont l’individu vit lui impose d’être utilisé par un mécanisme supra individuel.
Le premier trait de la vie dans les grandes villes est l’intellectualité. La vie des grandes vielles impose une stimulation nerveuse permanente. On est tout le temps stimulé, sollicité. Personne ne peut gérer tout ça ; il faut qu’on s’en protège. Simmel utilise un peu ici des idéals types. Cette