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Mais qui est donc ce jeune homme désespéré qui joue sa dernière cartouche ? Raphaël de Valentin est un jeune homme de vingt-sept ans dont le père a été ruiné sous la Restauration. Ayant suivi des études pour devenir avoué, le jeune lettré rêve toutefois d’écriture et travaille à un manuscrit dont le thème est la volonté. Au début du récit, il émerge d’une vie de débauche et de luxure qui lui a laissé des marques indélébiles sur le corps et le visage. Il est hanté par le suicide et bien résolu à mettre ses projets à exécution lorsqu’une visite dans un magasin de curiosités vient changer son destin pour son plus grand bonheur ou malheur selon le point de vue de chacun.
Roman d'une densité extrême dans lequel Balzac encore une fois analyse de façon remarquable le comportement de la haute société et surtout les règles impitoyables auxquelles sont assujettis ses membres. Les faibles et les désargentés n’ont aucune chance de se faire une place avantageuse socialement. Ils sont rejetés impitoyablement et raillés sans vergogne. L’argent est le maître suprême et toutes les activités humaines sont soumises à ce dieu tout-puissant. Peut-on dans ce cas reprocher à Raphaël sa décision qui lui vaudra une vie de luxe et la satisfaction de posséder une fortune et de pouvoir ainsi échapper à cette misère morale et monétaire qu’il connaît si bien ? Un personnage fort sympathique que ce jeune homme.
Est-il besoin de préciser que l’écriture de Balzac est d’une richesse incroyable et que certains passages sont tout simplement éblouissants ? Je me réconcilie peu à peu avec cet écrivain et son style. Les descriptions abondent et j’ai particulièrement aimé celle du lendemain de fête chez l’infâme Taillefer alors que les