Juste comme ça
"... au début il y a un lieu, un lieu de vie sur lequel je souhaite travailler. J'essaie d'en comprendre, d'en saisir à la fois tout ce qui s'y voit : l'espace, la lumière, les couleurs... et, dans le même mouvement ce qui ne se voit pas, ne se voit plus : l'histoire, les souvenirs enfouis, la charge symbolique... Dans ce lieu réel saisi ainsi dans sa complexité, je viens inscrire un élément de fiction, une image (le plus souvent d'un corps à l'échelle 1).
Cette insertion vise à la fois à faire du lieu un espace plastique et à en travailler la mémoire, en révéler, perturber, exacerber la symbolique... "
Œuvres
1972 : Les Accidents du Travail. Salon de la jeune peinture au Grand Palais, à Paris. 12 jours d'exposition. 156 images d'un homme grandeur nature. 156, le nombre d'hommes qui allaient mourir d'un accident du travail pendant les 12 jours de cette exposition...
1972 : Les Hommes bloqués (Paris).
1974 : Jumelage Nice-Le Cap. Sujet : l'Apartheid.
1974 : L’Homme et la Ville (Le Havre).
1975 : Sur l’avortement (Tours, Nice, Paris, Avignon).
1975 : Les Immigrés (Avignon).
1978-79 : Rimbaud, Paris et Charleville, (ville natale de Rimbaud).
1979 : Les Expulsés
1984 : Les Aborigènes, au Jardin des Plantes, Paris. Des statues vertes de chlorophylle d'hommes et femmes nus, juchés dans des arbres, composés de microalgues, de mousse de polyuréthane, de végétation naturelle.
1988-1995 : Naples I, II, III, IV. Incrustation de figures peintes sur papier, sculpturales voire religieuses. Ernest Pignon Ernest s'inspire des maîtres italiens (Fra Angelico, Michel-Ange, Le Caravage,..., qu'il recopie. Il fait alors des sérigraphies de ces dessins et les affiche en ville. Il étudie la sérigraphie à cette occasion.
1996 : Derrière la vitre. Silhouettes peintes dans des cabines téléphoniques.
2002 : Soweto-Warwick-Durban, Afrique