Schönberg et Kandinsky :
- 7 -Schönberg et Kandinsky : une entente au concept près . Le statut de l’image dans leur correspondance et leurs opéras Die glückliche Hand et Der gelbe Klang .

« La musique de Schönberg et les tableaux de Schönberg : voilà de quoi perdre la vue et l’ouïe ! »

D’octobre 1908 à 1913 Schönberg écrit son « drame avec musique » Der glückliche Hand . Au même moment Kandinsky conçoit …afficher plus de contenu…

Il s’agit pour eux de renouveler les possibilités de la représentation, à un moment où le réalisme est mort et où le symbolisme décline. C’est ainsi que l’analyse Schönberg en 1928 : « .. .zu einer Zeit, wo der Realismus schon überwunden war und auch der Symbolismus zur Neige ging (...).Man lechzte nach neuen Gebilden, nach neuen Inhalten » ( Breslauer Rede , p. 131). Cette nouvelle approche de la représentation, d’aucuns la nommèrent « expressionnisme », auquel Schönberg préférera la périphrase : « mit den Mitteln der Bühne musizieren », « faire de la musique avec les moyens de la scène » …afficher plus de contenu…

», dicton des musiciens viennois vers 1910, J. Hahl-Koch, Zu den Dokumenten einer Künstlerfreundschaft, dans son édition critique Briefe, Bilder, Dokumente einer aussergewöhnlichen Begegnung, Salzburg und Wien, Residenz Verlag 1980, p. 206 ; trad. fr. partielle aux Editions Contrechamps, Genève, 1995, p. 129. Il s’agit bien d’une traduction de l’édition autrichienne, malgré le changement de nom de l’éditrice qui s’appelle Hahl-Koch dans l’édition autrichienne et Hahl-Fontaine dans l’édition française. Ce sont ces éditions dont nous indiquerons directement les pages correspondantes dans les citations de Schönberg ou de Kandinsky.