La beauté n'est-elle qu'un effet de l'art. - conclusion
On peut affirmer qu’il existe deux beautés différentes : la beauté naturelle et la beauté artistique. Mais la nature pourrait en fait être le résultat d’un art divin. Auquel cas, tout est art, l’art regroupant la nature et toutes les productions humaines. Et on pourrait trouver une beauté partout dès que l’on s’occupe à comprendre la nature. L’homme rechercherait alors à imiter la beauté qu’il trouve dans la nature par un art conçu et par un art représenté. Mais imiter la nature par l’art limiterait la perception de la nature à un seul sens, ce qui n’engendrerait que de la frustration. La nature est inimitable. L’originalité vaudrait alors mieux que l’imitation. Et tout art ne serait alors que symbolique. L’artiste doit créer et ainsi devenir un éducateur du goût, instaurer de nouvelles règles du beau, car la nature est morne et répétitive. Mais l’art ne doit-il pas être une entreprise de vérité ? Il serait alors révélation, c’est-à-dire qu’il fera passer les choses de l’implicite à l’explicite, ce que l’art en tant que création ne permet pas. L’art permet de révéler le « moi », l’autrui et le monde extérieur. On doit trouver en l’art quelque chose de subjectif, mais cette subjectivité apportée par l’artiste sera universelle. L’artiste révèle donc le monde tel qu’il est grâce à sa distance contemplative. Il est alors plus objectif.
Mais la beauté ne provient-elle que de l’art ? Le beau est une propriété de l’objet. Le beau c’est ce qui plaît et non pas ce qui est utile, agréable et bon. Ce qui est agréable est subjectivement personnel alors que le beau porte vers une prétention à l’universalité. L’utile relève, lui, d’un jugement intéressé, mais le beau provient d’une indifférence à l’objet permise grâce à une distance contemplative. Le bon et le bien, par contre, se rejoigne sous certains aspects. On peut dire que le beau aspire au bien et que le bien dirige le beau. Néanmoins, le bon nous empêche pour des raisons