Pendant de nombreuses années, l'objectivité a été au cœur des préoccupations du journalisme professionnel. On croyait qu'un reporter ne devait laisser ni ses sentiments ni ses opinions influencer son travail. Pourquoi aujourd'hui, la plupart des journalistes conviennent qu'il est impossible d'atteindre une parfaite objectivité ? Pour comprendre, nous allons étudier dans un premier temps les problèmes de l’objectivité et dans un second temps nous parlerons du génocide rwandais de 1994 et l’objectivité des medias. Le journaliste fournit-il une information objective ? Le journaliste travail comme un chercheur, son esprit critique exige de son travail vérité et objectivité. Il doit avant tout observer et établir des rapports sur les faits. En effet on doit trouver chez un journaliste objectif la volonté d’exclure de son discours tout ce qui est passionnel et subjectif. Or de nos jours, si le public pense que le rôle du journaliste est de fournir une information certes fiables mais surtout objective, force est de constater que la réponse est fausse. Il n’y a pas d’objectivité journalistique pour la bonne raison que le journaliste comme tout humain vit ou subit des influences conscientes ou inconscientes. Deux journalistes confrontés au même événement n’auront jamais la même réaction, ils peuvent interpréter la réalité de manière différente. Le temps est un obstacle à l’objectivité. En effet le journaliste est asservi à la rapidité du moment, à la succession d’événement toujours nouveaux et à la contrainte de plus en plus astreignante du « scoop ». Le journaliste est un observateur qui n’a ni le temps, ni les moyens de prendre du recul par rapport au fait observé. Obligé de réagir vite face à la modernité des techniques de communication, il ne peut plus garantir une stricte objectivité. On peut également invoquer les pratiques d’écriture qui ne sont pas aussi neutre que le voudrait l’objectivité puisque lorsque le journaliste choisir l’orientation de son