La bete humaine
En 1890, Emile Zola publie La Bête humaine, dix-septième volume de la série colossale des Rougon-Macquart. L’action se déroule le long de la ligne de chemin de fer entre Paris et Le Havre, et relate l’histoire d’un mécanicien, Jacques Lantier. Le second « personnage » central de ce roman est La Lison, sa locomotive, qu’il traite comme un être humain.
Dans cet extrait, un accident a été provoqué par Flore, qui, jalouse de la relation amoureuse de Jacques et Séverine, veut entraîner leur mort.
Plan détaillé :
I. Une mort personnifiée
a) La locomotive féminisée.
b) La mort humanisée de La Lison.
c) La métaphore animale.
II. Une scène tragique et épique.
a) Tragique et pathétique.
b) Hyperboles et exagération
Conclusion
I. Une mort personnifiée.
a) La locomotive féminisée.
-figure de la personnification : la description est faite comme s’il s’agissait d’un corps humain : « les reins », « le ventre », « sa tête »…, l’expression « perdait sa vapeur » évoque la perte de sang lors d’un accident, d’une blessure.
- la locomotive porte un prénom de femme : Lison.
b) La mort humanisée de La Lison.
-impression de souffrance face à l’accident, grâce au champ lexical de la douleur : « une affreuse plaie », « des râles furieux », « « râler », « agonisante »
c) La métaphore animale.
-La Lison est dotée de sentiments humains mais se trouve également comparée à l’animal : une métaphore emploie l’image de la baleine « Une baleine blanche en sortait… »
-l’agonie de la Lison est mise en parallèle avec la douleur du cheval : « Justement, près d’elle, le cheval, qui n’était pas mort, gisait lui aussi […] d’un hennissement terrible […] »
-Tout est fait pour créer une souffrance de la machine qui serait celle d’un être vivant : femme ou animal.
II. Une scène tragique et épique.
a) Tragique et pathétique.
Cette souffrance apparaît à travers les registres tragiques et pathétiques :
- la description provoque chez le lecteur des sentiments négatifs