Le bete humaine
Ce qu’il faut en retenir….
Zola (1840 1902) conçoit et rédige son roman La Bête humaine, le dix septième de sa série des vingt "Rougon-Macquart, histoire naturelle et sociale d'une famille sous le Second Empire",de mai 1889 à janvier 1890.
Le roman paraît en mars 1890 en volume chez l'éditeur Charpentier, après avoir été publié en feuilleton dans la presse de novembre 1889 à mars 1890.
Le dossier préparatoire du roman, manuscrit, comporte (comme tous les dossiers préparatoires des autres Rougon Macquart) une « Ébauche » (le terme est de Zola) où Zola esquisse les grandes lignes de l'intrigue de son roman, des « Notes » prises sur le terrain, ou dans des livres, un fichier « Personnages », et des « Plans » détaillés du roman, chapitre par chapitre. Ce dossier est conservé à la Bibliothèque nationale de Paris (N.A.F. 10 272 10 273 10 274) et a déjà été, comme certains autres1, l'objet de publications partielles et de quelques études
Zola commençait à être un peu las de sa grande série. L'étude de l'”Ébauche” manuscrite et des brouillons du roman éclaire l'œuvre : désir de rompre avec les thèmes un peu idéalistes du roman précédent (“Le rêve”), de reprendre le thème de la psychologie du criminel de “Thérèse Raquin”, Après 1850, la science triomphante –la médecine et la psychologie notamment- influence les écrivains. de s'inspirer de quelques affaires criminelles célèbres, de s'opposer aux théories criminalistes en vogue à l'époque (celle de Tarde ou de Lombroso), de faire un roman du crime et de l'enquête policière différent de ceux des contemporains, notamment de “Crime et châtiment” de Dostoïevski, enfin d’amalgamer au roman «judiciaire» ou «criminaliste» un roman sur les chemins de fer.
Après avoir songé un instant à prendre pour héros Étienne Lantier, fils de Gervaise et héros de “Germinal”, Zola lui en inventa un autre, et le nomma Jacques, peut-être en souvenir du célèbre tueur en série Jack l'Éventreur qui avait