La bonne dans la littérature
2661 mots
11 pages
Depuis les débuts de la bourgeoisie, la bonne occupe une place importante voir essentielle au sein des maisons de celle-ci. L'étude de trois livres ayant pour personnages principaux des bonnes, Anna la Douce de Deszo Kostolanyi, A judgement in stone de Ruth Rendell et La préférence Nationale de Fatou Diome, a permit de découvrir l'intérêt que celle-ci suscite auprès de certains auteurs. Kosztolanyi écrit dans son roman éponyme Anna La Douce que : "la bonne est l'être le plus proche et le plus lointain, l'ami et l'ennemi en une seule personne : la mystérieuse invitée, l'invité énigmatique de tout foyer". Il faudrait alors se demander pourquoi et par quels moyens la bonne génère un sentiment de malaise quant à l'ambivalence qu'elle présente dans l'esprit commun, relativement à sa place et son influence au sein d'une maisonnée. Ainsi dans un premier temps il s'agira de discuter de ce personnage à la fois anonyme et intime puis dans un second temps de la nécessité, mais aussi dépendance patronale. Enfin, le conflit inextinguible entre employé et employeur sera abordé.
Comme le dit Deszo Kostolanyi dans Anna la Douce, la bonne représente à elle seule plusieurs antithèses qui la caractérisent. D’un côté un personnage anonyme et de l'autre un proche intime qui vivra la vie de ses patrons en permanence. Tout d'abord, il faut noter que la bonne est un personnage exclu socialement. Une fois son travail terminé, elle regagne aussi vite que possible sa chambre. Eunice se retire dans sa chambre et devant sa télévision dès qu'elle a terminé son labeur, elle accélère même sa cadence afin d'être le plus rapidement "chez elle". Anna qu'en à elle, ne trouve pas forcément de confort dans sa chambre, mais c'est le seul endroit où elle peut se retrouver. Ces bonnes ne passent pas leur temps libre avec leur patron, elles préfèrent s'exclurent dans leur chambre car ne se sentant pas à leur place avec ceux-ci. Les différentes provenances voir nationalités ne joue pas non plus pour