La brièveté dans les pensées de pascal
1)Conscience qu’il s’agit du travail préparatoire d’une œuvre inachevée
notes en vrac ensuite rassemblées, complétées par la famille : fragments se terminant parfois en suspens : ex II, 41 avec points de suspension à la fin, II, 32 se terminant par etc .., aphorismes en une seule phrase : « Tout est un, tout est divers » (VII,120) pour souligner le paradoxe ou succession de 2 maximes qui se renforcent mutuellement : « Plus on a de bras, plus on est fort. Etre brave, c’est montrer sa force. »(V,88) fragments sans ordre définitif dans les notes de Pascal et en cours de rédaction, 2 fragments auraient pu être ensuite réunis pour n’en faire qu’un, par exemple ceux sur la temporalité, ou bien les plus courts auraient peut-être été complétés pour les rendre plus clairs et efficaces ordre choisi par les différents éditeurs et non par Pascal lui-même : Brunschwig selon le contenu, Lafuma selon la logique interne, Le Guern selon la 1ère copie, Sellier selon la 2nde copie : Pascal aurait pu uniformiser la taille des fragments, ou au contraire rassembler les plus courts à part, et les plus longs aussi dans une autre partie textes à relier les uns aux autres au cours de la lecture, en fonction du même thème traité différemment : on trouve ainsi plusieurs phrases nominales pour définir la condition humaine : « Dépendance, désir d’indépendance, besoin. » (IV,73) et « Inconstance, ennui, besoin. » (II,22) qui se complètent l’une l’autre. impression que les fragments longs développent avec des exemples concrets ce qui reste plus théorique dans les autres fragments : cf « imagination » avec les exemples des magistrats, avocats, médecins, du philosophe et la liasse « vanité » .
2)Lecture discontinue et progressive chère aux moralistes
forme brève privilégiée aussi par La Rochefoucauld et La Bruyère, avec des maximes plus ou moins longues pour le 1er et des