TRAVAIL DE LITTERATURE
«La cantatrice chauve», Eugène Ionesco.
NOEL 2010 2e BAC

1.INTRODUCTION
Qu’y a-t-il de mieux pour débuter une approche personnelle - après une introduction à l’oeuvre de Gertrude Stein - des courants de l’avant-garde, que d’aborder un ouvrage qui, en plus d’être drôle et dérisoire, fait autorité en ce domaine ? De ce fait, «La cantatrice chauve» d’Eugène Ionesco m’a paru de suite un choix judicieux pour établir une analyse. D’une part car il s’agit d’une des oeuvres les plus célèbres du théâtre de l’absurde, d’autre part car l’ouvrage n’est pas réellement facile à cerner. En effet, la lecture et la mise en scène de la pièce engage une véritable réflexion et une mise en distance vis-à-vis d’une évidence, d’une perception simple, unique et décisive. Un vrai défi, donc, que de «s’attaquer» à cette pièce énigmatique et mystérieuse de par son côté totalement décalé, en inadéquation avec ce qui régit couramment une pièce de théâtre. N’étant pas le premier à analyser cette oeuvre - beaucoup d’auteurs s’y sont attardé -, j’essayerai néanmoins d’y apporter une impression personnelle, commençant par une étude de l’intrigue et du langage pour terminer par une étude plus approfondie de chaque personnage. Parallèlement, je préciserai en quoi l’ouvrage peut être apparenté aux mouvements de l’avant-garde.

2. PRESENTATION DE L’OEUVRE
L’essence de «La cantatrice chauve», c’est tout d’abord une inspiration. Ionesco doit apprendre l’anglais et, pour ce faire, il entreprend d’étudier l’ouvrage scolaire «Assimil». Il y découvre un monde atypique fait de clichés typiquement anglais, d’expressions toutes faites et de dialogues plats, presque «robotiques», sans réelle consistance, faits de répliques brèves insérées dans une structure grammaticale et de tournures idiomatiques. «Dès la troisième leçon, rapporte Ionesco, deux personnages étaient mis en présence, dont je ne sais toujours pas s’il étaient réels ou inventés : M. et Mrs Smith, un couple d’Anglais.