La cité grecque
1. PRÉSENTATION
Cité grecque (en grec, polis), forme d’organisation politique caractéristique du monde grec antique associant un territoire (centre urbain et campagne environnante) et un système de gouvernement centré autour de la communauté des citoyens, résidents libres unis par une même histoire, régis par leurs propres lois et placés sous la protection de leurs divinités.
2 DES MONARCHIES HOMÉRIQUES AUX CITÉS
-- Insertion de l’image de l’acropole --
L’apparition des cités grecques date de la fin du IXe siècle av. J.-C. ; en fait, les monarchies homériques — telles que le déchiffrement des tablettes écrites en linéaire B a permis d’en reconstituer le fonctionnement vers 1400 av. J.-C., à Argos et à Mycènes —, manifestent quelque parenté avec le système des cités ultérieures. Des facteurs religieux (regroupements autour de sanctuaires ou de tombes monumentales), culturels et économiques (passage d’une économie pastorale à une économie agricole) ont favorisé l’émergence des cités, de même que le morcellement de l’espace grec qui rendait difficile, dans les temps primitifs, l’établissement d’un pouvoir centralisé.
La mise en place d’un système de petites unités étatiques suivit une période intense de migrations : la Laconie, par exemple, fut désertée entre le XIIIe et le XIe siècle av. J.-C. Les invasions (« doriennes » selon la tradition homérique, ioniennes ou autres) qui détruisirent la civilisation mycénienne furent sans doute liées à ce mouvement migratoire ; elles se traduisirent par l’adoption de dialectes différents et la préservation de coutumes variant en fonction de l’origine des conquérants. Dans un premier temps, des aristocraties s’organisèrent — dont l’Iliade a gardé une trace (Homère) — qui laissèrent une élite s’imposer, tandis que la foule, troisième niveau dans la société des hommes libres, participait aux assemblées comme témoin et à la guerre comme infanterie subalterne.
-- Insertion de l’image du Parthénon