La cloche felée baudelaire les fleurs du mal
Introduction
Charles Pierre Baudelaire est un poète français, né à Paris le 9 avril 1821 et mort le 31 août 1867 à Paris. Il est l'un des poètes les plus célèbres du XIXe siècle : en incluant la modernité comme motif poétique, il a rompu avec l'esthétique classique.
Au travers de son œuvre, Baudelaire opère une transformation radicale de l'esthétique dominante : il ose partir de la laideur humaine pour la transcender par son travail. Comme le postule si bien le titre de son recueil Les Fleurs du Mal, il a renouvelé en profondeur les motifs poétiques.
Le poème « La Cloche Fêlée », extrait de ce recueil, est situé dans la première section des Fleurs du Mal, intitulée Spleen et Idéal. Il est placé juste avant les quatre poèmes « Spleen » mettant en relief la victoire du Spleen sur l’Espoir et l’Idéal. Ce poème traduit en effet le mal du poète grâce à une subtile comparaison entre la cloche et la voix du poète.
On se demande alors comment le poème fait entendre la voix de la poésie moderne. Nous verrons dans un premier temps que le poète prétend aspirer à un idéal poétique grâce à la cloche tout en affirmant sa différence en déplorant la perte de sa voix. Nous verrons finalement que ceci lui permet en fait de revendiquer une nouvelle voix poétique qu’est la voix du spleen.
I – Un poète qui prétend aspirer à un idéal poétique… A – La cloche comme image d’une élévation vers l’idéal
- Le texte débute par un oxymore « amer et doux » v1 qui évoque le sentiment complexe de la mélancolie.
- Evocation de la saison froide de l’hiver et de la nuit sont des moments propices à la tristesse et à la nostalgie des « souvenirs lointains » du vers 3.
- Ces connotations négatives cessent assez rapidement : l’image hivernale se trouve associée à la chaleur et à l’intimité à travers le CCL « près du feu » v2.
- Le verbe « palpite » v2 rappelle un cœur qui bat.
- La présence de la fumée et le verbe «