Le concept de la démocratie et celui de la religion (Islam) ont été largement sujets de débat. Séparément chacun à son sillage propre dans les événements qui marque notre époque, mais ensemble ils posent problème. Actuellement, le débat sur l’Islam est très médiatisé sous forme de discours essentialistes. Paradoxalement, les deux discours qui s’affrontent jouissent pourtant des mêmes caractéristiques; la superficialité, la binarité et la subjectivité. Si d’un côté on juge la démocratie comme remède miracle et instantané. Donc de l’autre côté, la démocratie est une hérésie et un modèle politique de mécréant qui ne peut convenir à des sociétés islamiques. Si d’un côté l’Islam est l’ennemi de la femme, des libertés, de l’histoire et de la démocratie; de l’autre côté, la démocratie est l’ennemi de Dieu et du genre humain. En générale, dans ces approches essentialistes, la démocratie est transcendante à toute dimension historique et à toute critique et l’Islam est un bloc obscurantiste qui n’a rien à proposer puisqu’il reste bloqué dans ses archaïsmes. D’où la nécessité de chercher des terrains en commun pour discuter d’une possibilité de cohabitation.

La cohabitation entre la démocratie et Islam est possible puisqu’en principe la démocratie permet la libre expression et la liberté de croyance. Juridiquement, elle est un régime politique qui s’inscrit dans un état de droit dans lequel le peuple est souverain et culturellement, elle nécessite une acceptation de la diversité. En plus, La démocratie, à l’origine, n’était pas l’ennemi de la religion. Dans la cité grecque, le citoyen s’approche de la divinité par l’intermédiaire de l’exercice démocratique.

La démocratie, est avant tout, un reflet de la volonté de la majorité. Si la démocratie est née en occident, elle est avant tout une construction historique, c’est-à-dire si les mêmes conditions sociales, politiques et économiques se réunies, ils peuvent conduire à la même exigence de la liberté d’expression, de