La condition de la femme dans l’islam
Autour de la thématique : dégagement dialectique
L’auteur, Mansour Fahmy, sociologue égyptien a soutenu sa thèse de doctorat en 1913 à la Sorbonne. Elle dresse un portait de la condition de la femme dans l’islam en s’appuyant à la fois sur des anecdotes historiques, les textes sacrés et les opinions de Mahomet. Il est a noté que cette thèse a été soutenue en français, alors que Mansour Fahmy est de culture Egyptienne. Peut-on voir dans ce choix linguistique, une prise de recul en rapport à sa culture originelle ? Il serait, en effet intéressant de se préoccuper de ce choix ainsi que de celui de son maitre de thèse, Lucien Levy- Bruhl d’obédience juive. C’est d’ailleurs l’une des critiques qui fut formulée à son encontre dès la soutenance. On peut aussi y voir un aspect libertaire, un choix non restrictif quant à une multiplicité culturelle, une volonté de non enfermement.
La thèse sera donc en relation avec divers éléments, lesquels corroborent la dégradation de la condition de la femme dans l’islam à travers les âges jusqu’à la conclusion finale où il est notable de constater l’accumulation des faits qui ne permettent qu’une seule et unique conclusion, celle soutenue par l’auteur et ceci de façon très argumentative.
Dans un premier temps, l’auteur démontre qu’il y a une différence notable entre la théorie – amélioration de la condition de la femme – et la pratique – dégradation. Il existe une véritable opposition dans les faits, démonstration éclairée d’une distanciation entre les textes sacrés et leur mise en application avec toutes les dérives que cela peut impliquer. De ce constat, Mansour Fahmy fera la mise en relief de façon significative. Pour autant, ne doit-on pas s’interroger sur la légitimité des arguments de l’auteur pour ainsi ne pas sombrer dans un ostracisme idéologique ? Débat toujours d’actualité lorsque l’on en réfère aux religions où le fond du problème reste fréquemment cette