La condition des femmes - lettres persanes
Un des premiers faits qu'il faut relever est la représentation de la femme dans les Lettres Persanes. Au début du roman, Usbek, qui possède un sérail renfermant de nombreuses femmes, s'adresse à travers plusieurs lettres à ses eunuques, ses amis et ses femmes. On remarque d'emblée le pouvoir qu'il a sur ces dernières et sa domination clairement affirmée. Notamment lorsqu'elles lui écrivent, elles expriment toujours leur dépendance à Usbek; cependant, chacune d'entre elles souhaite devenir sa maîtresse, celle qui pourra triompher devant les autres. Dans chacune des lettres qu'elles lui écrivent, les femmes le complimentent sur sa beauté, décrivent leur désespoir suite à son départ pour l'Europe et leur adoration pour celui-ci. Mais Usbek ne semble pas être autant attaché à chacune de ses femmes qu'elles ne le sont. Pourtant, dans la sixième lettre qu'il adresse à son ami Nessir, il lui avoue qu'il est secrètement déchiré d'être loin de ses femmes. Cependant il s'avère qu'Usbek n'est attristé que par la peine et le chagrin qu'il procure à ses femmes. Il l'affirme et l'assume complètement puisqu'il déclare : « Ce n'est pas, Nessir, que je les aime [...] ». On constate évidemment la soumission de ces femmes. De plus, il leur ment ouvertement et leur fait miroiter qu'elles ont une belle vie uniquement grâce à lui.