La connaissance doit elle éviter les préjugés ?
Oui car connaissance = conscience (donc elle peut éviter les préjugés) mais pas dans tous les cas car trop de conscience = assurance du dogmatisme (douter de rien) => préjugés
Etymologiquement, le terme « préjugé » se décompose d’abord par le préfixe pré- définissant une chose comme étant préalablement établie, immédiate, comme un fait couru d’avance, puis par –jugé, qui se traduit en grec par « krinein » que l’on retrouve dans la langue française notamment dans « critique » rappelant évidemment ici, l’esprit critique. Le préjugé est donc une critique déjà établie, mue par une conscience spontanée, directe, qui ne passe pas par la médiation de la conscience réfléchie. Il est considéré comme une vérité absolue qui confond croyance et savoir, confusion que l’on détecte chez l’adepte asservi par un dominus, figure d’autorité du maître, basée sur la contrainte et la force. Une personne qui adhère à certains préjugés s’enfonce donc dans la nuit de la vérité unique, de l’obscurantisme, de l’aliénation de l’esprit. Le manque de magnanimité (du latin magnus animus, l’esprit ouvert capable de s’adapter) se traduit également par le fait que le préjugé renvoie à des idées instinctives pouvant être extrêmement difficiles, voire impossible à corriger, phénomène nous renvoyant à la nature immuable de l’animal, à son imperfectibilité. En outre, il peut résulter d’une paresse intellectuelle, d’un conformisme social, d’un esprit routinier voire à une rigidité mentale. Le préjugé est perçu comme une idéologie non reconnue par des valeurs universelles, une morale qui n’est pas éthique. Par définition, l’éthique est un ensemble de valeurs qui peut être amené par des institutions, comme par exemple, la démocratie, et elle se diffère de la morale, qui concerne ce qui s’impose comme obligatoire. Ainsi peut-on qualifier les dictatures comme le nazisme. En outre on peut affirmer qu’Hitler avait une morale mais pas d’éthique