La courbe de tes yeux commentaire composé
Commentaire composé
La courbe de tes yeux de Paul Eluard
Paul Eluard, de son vrai nom Eugène Grindel est un poète français du 20e siècle. Eluard appartient au mouvement surréaliste, comme le montre ses recueils tels que Capitale de la douleur (1926) et L'amour, la poésie (1929). Le mouvement surréaliste fut créé après la première guerre mondiale sous l’inspiration d’Apollinaire et du mouvement Dada. Il s’inspire également des idées de Freud en exprimant le subconscient des poètes. « La Courbe de te yeux » est l'avant-dernier poème du recueil Capitale de la douleur dédié à sa muse, femme qui l’inspire : Gala. Il l’avait rencontré lors de son séjour à Davos. A travers ce poème, Eluard met en avant l’immense bonheur de découvrir le monde à travers la sensibilité et le regard de l'être aimé. Nous pourrons donc nous demander quelle est la place de la femme dans ce poème. Dans cet objectif, nous étudierons dans un premier temps comment Eluard rend hommage à sa femme. Par la suite, nous mettrons en avant la présence du surréalisme dans ce poème.
Première partie […]
Dans le poème et à travers la « courbe des yeux » qu’il décrit, Paul Eluard s’appuie solidement sur le mouvement surréaliste.
Tout d’abord, dans l’ensemble de son œuvre, le poète s’inspire en grande partie de la femme qu’il aime : Gala. Il livre une description complète de « l’amour fou », thème majeur du surréalisme. C’est dans ce but qu’il utilise une synecdoque représentant la femme tout au long du poème à travers « la courbe de tes yeux ». Eluard emploi cet amour comme médiateur entre le monde et lui ce qui apporte au texte une ouverture singulière. La dépendance ainsi créé est mise en avant par la relation de cause à effet liant le poète aux yeux de la femme comme le souligne la métaphore du « sang » qui représente la vie vers 15 : « Et tout mon sang coule dans leurs regards ». Elle est également renforcée explicitement par le parallélisme entre les vers 13 et 14 : « Comme le jour dépend