La crise de la culture par hannah arendt
Hannah Arendt
1- La première est qu'il existe un monde de l'enfant et une société formée entre les enfants qui sont autonomes et qu'on doit dans la mesure du possible laisser ce gouverner eux-mêmes.
2- Il en sont simplement incapables. Affranchi de l'autorité des adultes, l'enfant n'a donc pas été libéré, mais soumis à une autorité bien plus effrayante et vraiment tyrannique`la tyrannie de la majorité. [...] Les enfants ont tendance à réagir à cette contrainte soit par le conformisme, soît par la délinquance juvénile, et souvent par un mélange des deux.
3- La deuzième idée de base à prendre en considération dans la crise présente a traint à l'enseignement. Sous l'influence de la psychologie moderne et des doctrines pragmatiques , la pédagogie est devenue une science de l'enseignement en général, au point de s'affranchir complètement de la matière à enseigner.
4- Les professeurs ne connaissent pas plus la matière que les élèves. En conséquence, cela ne veut pas seulement dire que les élèves doivent se tirer d'affaire par leurs propres moyens, mais que désormais l'on tarit la source la plus légitime de l'autorité du professeur, qui, quoi qu'on en pense, est encore celui qui en sait le plus et qui est le plus compétent.
5- Mais c'est une théorie moderne sur la façon d'apprendre qui a permis à la pédagogie et aux écoles normales de jouer ce rôle pernicieux dans la crise actuelle. Cette théorie était tout siplement l'application de la troisième idée de base dans notre contexte, idée qui a été clelle du monde moderne pendant des diècles et quia trouvé son expressionconceptuelle systématique dans le pragmatisme. Cette idée de base est que l'on ne peut savoir et comprendre que ce qu'on a fait soi-même, et sa mise en pratique dans l'éducation est aussi élémentaire qu'évidente: substituer, autant que possible, le faire à l'apprendre.
6- L'enseignement des langues illustre directement le lien étroit entre ces deux points ; la