La crise de la représentation
Du point de vue sémiotique, il a une distinction nette entre le mot et le signe. Les mots ne sont pas des choses. C’est une coupure qui est irrémédiable. Ce sont deux choses qui appartiennent à deux mondes différents. • Chose = réel • Mot = symbolique.
La caractéristique du réel est qu’il ne se répète pas. Alors que le mot se répète. Les médias traitent avec quelque chose de totalement différent. L’évènement est à chaque fois unique. Or, pour rendre cette unicité, les médias vont prendre part à des discours qui sont eux répétitifs. Cette distinction renvoie à une sorte d’impossibilité à rendre la chose telle qu’elle est d’une part, mais d’autre part, elle renvoie aussi à toute la question qui relève de la répétition et du stéréotype dans les médias. Et s’il est impossible de dire la chose telle qu’elle est, on peut dire que les médias se détachent de la réalité. Cette opposition est à ne pas perdre de vue. Il y a des évènements, des causes et le discours qui sont répétitifs, qui donnent du sens qui peut être redondant. On va traiter un évènement comme on a traité un autre alors qu’ils n’ont rien avoir. La question est de savoir comment rendre un évènement unique au plus proche de la réalité ?
La question de la coupure sémiotique amène à cette autre question : par quel moyen va-t-on représenté le réel ? Lui donner du sens ? Faire le portrait de quelqu’un ? Parfois, sur les photos on ne se reconnait pas. La photo est moins subjective que le dessin ou la peinture. Elle peut reproduire une image non ressemblante. La ressemblance est culturelle. Les traits qui vont donner notre identité ont été choisit à un moment donné. La ressemblance ne va pas de soi sinon tout se ressemblerait. Faire le portrait de quelqu’un, ce n’est pas le copier, c’est produire ou accomplir la représentation qu’on a de lui. Le portrait ne reproduit pas la personne mais il en produit une représentation conforme à une représentation préexistante.