La crise est elle pas un mode de dynamisation de l’activité économique ?
- « Des crises loin d’être des fléaux sociaux constituent une bonne douche froide pour le système économique »
- L’image négative de la crise avec son cortège de faillite, de chômage et de difficultés pour la population est celle qui prévaut généralement.
- Peut-on concevoir une vision plus positive ? La crise ne serait-elle pas un mode de dynamisation de l’activité économique ?
- La crise : vient du grec krisis, le temps des choix décisifs
- C’est la dimension créatrice la ou destruction créatrice se dégageant de cette acception. Elle est un catalyseur, un mode d’émergence, un accélérateur du changement.
- Elle est un exutoire du capitalisme.
- Les crises macro économique, structurelles et sectorielles, mettant en cause les modes de régulation, peuvent alors apparaître comme des moments clés de la régénération de la vie économique.
I) La crise comme phase d’assainissement dans le cycle macroéconomique de moyen terme (cycles Juglar, ou cycles d’affaires)
A- L’analyse classique conçoit la crise comme un mécanisme de régulation inhérent logique du marché (économie libre, décentralisée). Les phases boom économique engendrent des excès d’investissement, la crise purgeant l’économie de ses excès passés. Elle remplit les fonctions darwiniennes de sélection des meilleurs concurrents et d’élimination des éléments en surnombre ou moins bien adaptés. La fécondité de la crise est inscrite dans le cours naturel des choses.
B- La majorité des économistes, libéraux ou non, rejoint ce point de vue. La crise est « une correction technique » jetant les bases d’une nouvelle croissance. Processus nécessaire selon Juglar, l’économie de marché obéissant à la loi des cycles. Hayek analyser les crises classiques comme le résultat d’un hypertrophie du secteur des biens de production. (« effets ricardo »). Marx rappelle que le capitalisme bute régulièrement sur des crises de valorisation