La crise yougoslave et ses répercussions internationales
Plan :
I. La crise yougoslave, nouvelle tragédie européenne
• Une crise amorcée bien avant 1991 • Un drame joué en trois actes • Les accords de Dayton, fin de la crise yougoslave ?
II. Une gestion désastreuse de la crise yougoslave par la communauté internationale
• L’heure européenne n’a pas sonné • L’échec et le discrédit de l’ONU • Une réorganisation des rapports de force : la suprématie américaine et le retour allemand
III. L’après Dayton : entre échecs et réussites
• La guerre au Kosovo, épilogue de la crise yougoslave • La nécessité de réforme pour l’ONU et sa mission de maintien de la paix
Etymologiquement, Yougoslavie signifie « pays des slaves du Sud ». Le pays fut d’abord une monarchie après le démantèlement des Empires Austro-hongrois et Ottoman, puis est devenu une fédération en 1946 sous l’égide de Tito. Ce système de gouvernement étant le seul moyen trouvé pour tenter d’apaiser la montée des nationalismes qui eu lieu lors du second conflit mondial. La Yougoslavie au début de la crise est donc composée de 6 Républiques : la Slovénie, la Croatie, le Monténégro, la Macédoine, la Bosnie-Herzégovine et la Serbie. La crise yougoslave est le premier conflit à caractère génocidaire depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale ; les bombardements Sarajevo en 1992 symbolisent pour toute l’Europe le retour à la barbarie sur le continent : l’après communiste ne serait donc pas l’ère tant annoncé du « nouvel ordre mondial » mais celle du risque de nouveaux conflits dans une Europe épargnée par la guerre depuis 1945. C’est aussi le premier conflit armé sur le territoire européen depuis la chute du mur de Berlin en 1989 et la fin du monde bipolaire de la Guerre Froide et pourtant rien n’est fait. Pourtant un an auparavant, l’Irak envahissait le Koweït et les Etats Unis agissaient avec force et rapidité. Cependant, la Yougoslavie souffre d’un syndrome de