La culture denature telle lhomme
« Rousseau estime que la domination de la nature n’augmente pas notre bonheur et notre liberté. En effet, pour lui, la nature n’est pas seulement la matière et l’étendue qui s’offre à la compréhension d’un esprit rationnel. L’homme, par son ingéniosité et son travail, l’a transformée au point de la rendre méconnaissable. L’homme lui-même et ses facultés n’échappent pas à ce processus de transformation. Comme notre corps ne peut plus se satisfaire de la simplicité des origines, nos désirs nous éloignent des vrais besoins et notre amour-propre nous conduit à bannir l’égalité de notre vie sociale : loin de considérer que les lois de la société ou de l’économie sont naturelles, contrairement à certains de ses contemporains, Rousseau fait de la nature une notion critique : origine perdue mais que la raison peut reconstituer, elle est le modèle au nom duquel les errements des individus et de la société peuvent être dénoncés. « CULTURE
« Dans un sens général, culture, du latin colere, signifie "mettre en valeur", par exemple un champ, mais aussi bien l’esprit. »
« Dans la philosophie hégélienne : la culture est un processus historique au cours duquel l’homme apprend à connaître et à dominer la réalité. Il ne peut se satisfaire du donné, imprime sa marque au monde par son activité, mouvement qui reflète le progrès de la conscience. La culture est donc l’accomplissement de la nature humaine, et non l’abandon de celle-ci. »
« L’anthropologie et l’ethnologie contemporaines, avec Claude Lévi-Strauss, se situent dans la lignée de la pensée rousseauiste, elles considèrent que la culture n’est pas tant un processus qu’un état, l’être humain ne pouvant exister que dans la culture. La rupture entre nature et culture donne lieu à l’épanouissement de formes multiples de civilisations,