Le terme culture désigne en ethnologie l’ensemble des façons de penser et d’agir propre à un groupe social. Cela pourrait faire penser que la culture est une totalité homogène et stable qui pourrait déterminer de façon mécanique les comportements et portraits des individus.
Toute culture se caractérise par une pluralité interne, c'est-à-dire, que l’on ne va pas occuper les mêmes places au sein d’une société et l’on ne pourra peut être pas se représenter les choses de la même façon selon si l’on est un homme ou une femme, jeune ou vieux, marginal ou bourgeois. On pourrait alors parler plus judicieusement de diversité socioculturelle.
Dans le cas de la France par exemple, la pluralité de la société en général, et des populations issues de l’immigration en particulier, s’exprime autant en terme de cultures que de caractéristiques sociales (âge, sexe, profession, classe sociale, lieu de résidence, etc …). Dans cette conception, on se dirait alors qu’aucun individu ne peut être considéré comme un représentant caractéristique de sa culture. Par exemple comme l’écrit un ethnopsychiatre : tout être humain est « créature, créateur, manipulateur et médiateur de culture ». On expliquera alors que par son intégration, généralement au sein de sa famille, et sa culture d’origine, il la remanie au fil des rencontres et des situations nouvelles auxquelles il sera confronté.
Aussi selon une spécialiste de l’éducation interculturelle, elle estime que, quelle que soit son origine, « dès sa naissance, l’enfant vit dans un environnement hétérogène et pluriculturel. Il ne peut pas ignorer l’existence d’autres cultures, d’autres références, d’autres habitudes. Il vit et se socialise dans un groupe marqué par la diversité culturelle. Ses choix culturels peuvent s’effectuer à partir d’une gamme très ouverte. Il peut emprunter à d’autres cultures des modèles de comportement, des habitudes, des valeurs.».

Aucune culture n’est immuable, elle évolue dans le temps. Et l’immigration