I. INTRODUCTION GENERALE

A. Historique de la législation burundaise sur la cybercriminalité

Si l’internet a permis à de millions de personnes d’accéder à d’innombrables informations à distance, son développement a engendré aussi une nouvelle forme de délinquance à distance et cela sans violence ni effusion de sang mais parfois avec des dégâts colossaux : la cybercriminalité.
Le réseau internet est une toile qui nous permet d’envoyer des mails à nos connaissances se trouvant partout dans le monde. Mais l’inverse aussi est possible, recevoir des mails en provenance de n’importe qui se trouvant n’importe où dans le monde.
Parmi ces mails, il y a ceux qui contiennent des logiciels criminels tels que les enregistreurs de frappe, les virus, les rootkits et les chevaux de Troie, les spam, ….les plus célèbres étant les scans nigérians.
Ces mails qui vous sont envoyés contiennent des virus et que si vous les ouvrez, ils infectent votre ordinateur sans que vous vous en rendiez compte. Ce sont ces logiciels criminels qui vont permettre à ces nouveaux délinquants d’enregistrer vos mots de passe au moment où vous vous connectez, de vous voler vos données, vos secrets bancaires, et vider votre compte bancaire.
Dans sa dernière étude, le Consumer Reports National Research Center[1], cabinet de recherche indépendant américain, met en garde les internautes sur les dangers encourus en matière de sécurité sur le Web. Les conclusions de ce rapport montrent qu’un internaute sur quatre prend le risque de succomber à une attaque.
L’entreprise Symatec security[2] note que tous les 3 secondes, une identité est volée et qu’un ordinateur risque d’être infecté au sein de quatre minutes de connexion à internet.

Il s’agit donc d’une nouvelle forme de criminalité et de délinquance qui se distingue des formes traditionnelles en ce qu’elle se situe dans un espace virtuel appelé le cyberespace.
Depuis quelques années, avec le phénomène de la mondialisation, il s’est avéré que nos