La danse d'esclaves, d'Augustin BRUNIAS
Huile sur Toile, 40 x 29 cm
Augustin Brunias, peintre italien, s’inspire de ses années passées aux Antilles pour peindre «Danse d’Esclaves», une huile sur toile de dimension : L40cm x H29cm. Aujourd’hui cette oeuvre est présentée au musée d’Aquitaine à Bordeaux. La façon dont le peintre représente les esclaves est-elle fidèle à la réalité?
Pour rythmer le travail pénible et difficile dans les champs , les esclaves pratiquent les "work songs" qui ne produisent aucun bruit afin de les pratiquer aussi bien le soir lors des veillées que pendant les heures de travail dans les champs, toujours sous l'interdiction des blancs. cette activité nommée le "negro spiritual" est un mélange de traditions africaines et de mélodies liturgiques européennes qui ne nécessite que tambours, flutes de roseau et violons ou des simples outils d'esclaves (hache, marteau…). Ensuite un danseur et une danseuse s'élancent au milieu de l'espace, pieds nus, et se mettent à danser de manière à agiter la partie inférieure des reins en maintenant tout le reste du corps dans une sorte d'immobilité.
Au premier plan , on voit une corbeille de fruits tropicaux représentant la nature domestique. Au second plan, un danseur accompagne les gestes de ses chevilles et de ses poignets. Il est accompagné d'instruments capables de convoquer ‘des esprits’ ou des dieux de la cérémonie: l'anzarka (instrument à cordes) et d’un large tambour … Et au dernier plan, se trouve la nature sauvage, qui n'a pas été maitrisé .
Ayant vécu aux Antilles pour une vingtaine d'années; Augustin Brunias décline une scène à laquelle il aurait dû assister. tandis que derrière le sourire perfide des esclaves se cache une misère masquée par le peintre afin de reproduire la scène à la façon dont l'acheteur veut l'imaginer, celui-ci camoufle la tristesse et la fatigue.