Après l’abolition de la royauté, un gouvernement provisoire s’est constitué, qui comportait notamment le poète Alphonse de Lamartine, le savant Arago, il y avait également un simple ouvrier appelé Albert, ainsi que deux hommes politique, à savoir Garnier Pagès et Ledru Rollin.

Ces hommes sont des Républicains modérés, ce ne sont pas des extrémistes, et la meilleure preuve est que Lamartine est parvenu à convaincre ses collègues d’adopter le drapeau Bleu-Blanc-Rouge plutôt que le drapeau rouge des révolutionnaires. Ce gouvernement a aboli la peine de mort en matière politique ainsi que l’esclavage dans les colonies. Il a proclamé le droit au travail, et pour rendre ce droit effectif, il a créé des ateliers nationaux financés par l’Etat et chargés d’employer les chômeurs. Ce gouvernement a aussi supprimé le cens et a organisé l’élection d’une Assemblée constituante. Son bilan est donc tout à fait élogieux. Le problème étant que cette Assemblée constituante qui a été élue avait une majorité conservatrice. Tout en élaborant la Constitution, elle a gouvernée comme l’avait fait la Convention sous la Ière République par l’intermédiaire d’un exécutif qui lui était soumis. C’était donc un régime provisoire d’Assemblée. Et durant cette période de gouvernement d’Assemblée se sont posés des problèmes de maintien de l’ordre. La crise économique qui avait provoqué la Révolution de 1848 perdurait, et l’Assemblée a décidé de fermer les ateliers nationaux. Cette décision a provoqué le licenciement de 100 000 personnes, et évidement les ouvriers se sont soulevés. Ces émeutes ouvrières ont été réprimées par l’armée qui était sous les ordres du général Cavaignac, et donc cela augurait mal de la nouvelle République. Des milliers de personnes ont été arrêtées et déportées en Algérie. Et parallèlement, l’Assemblée a élaborée une Constitution.

I. LE CONTENU DE LA CONSTITUTION DU 4 NOVEMBRE 1848

La constitution proprement dite, constitution politique est précédée d’un préambule