La doctrine classique du sublime

1008 mots 5 pages
La doctrine classique du sublime

Cette doctrine va tout d'abord donner lieu à la variation française du sublime. Au commencement, il y a le texte de Longin qui date du début de l'aire chrétienne. Ce texte a vraiment gagné de l'importance à partir du moment où il a été traduit et préfacé par Boileau au XVIIe siècle. L'idée de ne pas confondre la grandeur et l'exagération, de ne pas confondre ce qui est grand et ce qui est excessif et qui existe dans le texte de Longin, va être mis en évidence dans la préface de Boileau. L'idée longinienne du sublime est l'idée du risque : le sublime s'expose toujours au risque de tomber dans l'exagération et de ce fait court le risque d'être « contre productif ». Évoquer la grandeur, ce qui est élevé, c'est courir le risque de se casser la gueule. Il faut par conséquent que le sublime reste convenable. Cette idée peut paraître paradoxale : peut-on être sublime et peut-on rester convenable ? Il faut donc distinguer le sublime du style sublime (qui choque le goût). Comment parvenir à évoquer le sublime avec un style qui reste tenu, classique. La réponse des théoriciens du Grand Siècle va être une réponse qui va botter en touche. Le Grand Siècle va mettre en place une notion : le je-ne-sais-quoi. « Le sublime, d'une manière générale, diffère de l'amplification [...]. Le sublime réside dans l'élévation, l'amplification dans le nombre ».

La tradition française

En 1674, Boileau publie L'art poétique qui constitue un condensé de la doctrine classique du goût. L'art poétique est un traité dont la forme va illustrer le fond ; dans la forme même de ce traité, Boileau va mettre en application les principes qu'il énonce. C'est un traité écrit en vers, en alexandrin. On pourra retrouver dans L'art poétique les principes qui étaient ceux des classiques chez Longin. L'art poétique est divisé en chants. Boileau y conseille de rester dans le raisonnable, ne pas chercher la rime exceptionnelle et rare, ne pas s'écouter écrire ;

en relation

  • Lucrece
    349 mots | 2 pages
  • Version : plinivs tacito svo e
    1045 mots | 5 pages
  • Algorithme du duc toscane
    744 mots | 3 pages
  • La cité doloise
    802 mots | 4 pages
  • Linadoc
    531 mots | 3 pages
  • tgyhugfd
    998 mots | 4 pages
  • portfolio
    303 mots | 2 pages
  • analyse poeme à lou
    401 mots | 2 pages
  • Sublime breve definition
    512 mots | 3 pages
  • raphael
    1192 mots | 5 pages
  • Commentaire extrait de "encyclopédie ou dictionnaire raisonné des sciences" "société"
    971 mots | 4 pages
  • Coats
    1676 mots | 7 pages
  • Michel strogoff
    644 mots | 3 pages
  • Anthologie
    3723 mots | 15 pages
  • La satire ii et le chant iii de nicolas boileau-despréaux
    2287 mots | 10 pages