LA Dom Juan Et Le Pauvre
Molière est un célèbre auteur du XVIème siècle connu pour ses comédies.
Dans cette pièce, Dom Juan, il nous conte les aventures d’un grand aristocrate espagnol et de son fidèle serviteur, inspiré de la commedia-dell-arte, Sganarelle.
La deuxième scène du troisième acte se situe au milieu de la pièce. Dom Juan et Sganarelle se sont perdus en fuyant devant une troupe d’hommes à leur recherche. Ils rencontrent un ermite qui leur indique le chemin. Le dialogue entre Dom Juan et le pauvre, entre l’athée et le croyant constitue la matière de cette scène qui ne fait que peu avancer l’action.
Nous nous attarderons dans un premier temps sur l’écriture vivante et la structure complexe de cette scène, puis nous analyserons le rôle de chaque personnage.
I- Une scène vivante et complexe.
a) Un dialogue rythmé.
-les répliques sont courtes et nombreuses. Jeu de questions réponses entre Dom Juan et le pauvre que donne cette vitesse dans le texte. Impression que le pauvre est pressé.
-Une ponctuation abondante et diverse : de multiples virgules, des points d’interrogation, des onomatopées (ah, plusieurs fois).
-Un comique par la dérision utilisé par Dom Juan. Il se moque du pauvre, et le ridiculise en riant de lui : « ah, ah, ton avis est intéressé », « Tu te moques : un homme qui prie le Ciel tout le jour ne peut manquer d’être bien dans ses affaires » (ironie).
b) Une structure complexe.
-Scène courte découpée en plusieurs parties. Progression dans le texte.
-Tout d’abord, introduction avec la rencontre par hasard avec le pauvre : les trois premières répliques.
-Puis, description de la situation misérable du pauvre et dérision de Dom Juan sur sa foi : de « Si vous vouliez Monsieur me secourir de quelque aumône » à « un morceau de pain à mettre sous la dent. »
-La tentation : de « voilà qui est étrange » à « jure donc».
-La conclusion : les deux dernières répliques.
-La scène est construite comme un petit apologue, une fable, dans laquelle l’élément