La double inconstance de marivaux (1723) acte i, scène 1
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Analysez dans un paragraphe argumenté les procédés comiques de la scène. Une représentation de cette scène doit être hilarante. En effet, ici, Marivaux nous oppose deux personnages et deux mondes complètement différents. Trivelin est un officier du palais et il se retrouve à convaincre une paysanne d’aimer le prince ; alors, que Silvia, une jeune paysanne, se trouve dans un luxueux palais contre sa volonté forcée à aimer un prince ! on voit donc que la situation en elle même est comique, mais, il y a en plus de cela un dialogue presque unique de ces deux personnages qui nous oppose la vulgarité à la politesse et la maladresse à la franchise Comme on a pu le voir, Silvia est une paysanne, elle n’a donc pas vraiment de manières dans son expression. Elle parle comme elle pense « crac » (l. 32), en mêlant le vulgaire à l’ironie. Elle se moque ouvertement d’un officier de la cour en se jouant de ses propos. Elle se moque de lui en lui reprochant ses « cependant », avec ses nombreuses répétitions, et critiques déplacées « ne voila t’il pas encore un cependant ? » (l. 18). Elle le rabaisse « un enfant le verrait, et vous ne le voyez pas. » (l. 25 – 26). De plus son caractère à exagérer donne un effet burlesque à la scène « je hais la santé » (l. 10), « vous voulez que je devienne folle » (l.14). Silvia a tendance à exagérer, ce qui décrédibilise ses propos. Ils paraissent alors ridicules et ses menaces deviennent alors l’objet d’une farce. Elle joue également une scène de son imagination dans lequel le prince viendrait à lui demander son avis « me voulez vous Silvia ? » (l. 30). Ce jeu d’acteur de Silvia nous fait voir presque de la folie en elle. Elle apparait alors comme une femme excentrique qui mêle vulgaire à folie : un mélange qui en fait rire plus d’un ! Mais, il faut également analyser le personnage de Trivelin. Certes, c’est un officier de la cour, il n’est pas moins rabaisser par la tache qu’on lui donne d’accomplir :