LA Ecume des jours XXI
L'écume des jours de Boris Vian, lecture analytique chapitre XXI (Depuis « L'église n'était pas trop éloignée » à la fin)
Introduction:
Sacrement religieux, le mariage est également un motif récurrent dans les grands romans du XIX°. Le mariage de Georges Duroi à la Madeleine dans Bel Ami de Maupassant est ainsi l'occasion de souligner l'ascension sociale du héros. Il en va tout autrement dans L'écume des jours, roman publié par Boris Vian en 1947. Si le mariage, consécutif au coup de foudre entre Colin et Chloé est source d'une grande joie pour le héros qui se livre avec enthousiasme aux différents préparatifs depuis l'annonce des fiançailles au chapitre XV, c'est aussi une occasion pour l'écrivain de se livrer à un traitement parodique du sacrement ( présence de pédérastes d'honneur par exemple).
Problématique :
Nous analyserons comment la narration de cet événement heureux se confond avec une parodie, voire une satire du sacrement du mariage et de la religion.
I - Un événement heureux
II - Une parodie sacrilège
I - Un événement heureux :
Les éléments traditionnels du mariage religieux sont repris mais entremêlés à des éléments fantaisistes.
A - Une ambiance festive :
- musique, danse : grande impression de vie. Les termes « parade » « le ballet » « pas de claquette » évoquent le mouvement. A cela s'ajoute les verbes signifiant des émissions de sons ainsi que le champ lexical de la musique : « scandait le rythme » « ils chantaient » « exécuta un chorus » « ils firent un autre accord »
- les 6 amis apparaissent soudés : « prit le bras ». On note la présence massive de convives dans l'église, convives heureux d'être là ainsi qu'en témoigne la proposition « écoutant la musique et se réjouissant d'une si belle cérémonie »
- la chaleur peut symboliser la chaleur humaine. De même l'expression « atmosphère bénigne et ouatée » connote un moment agréable et paisible.
- Les « fleurs » participent aussi de cette gaité et