La fécondation in-vitro
a) Fécondation In-vitro conventionnelle
Complexe à mettre au point, le principe de la FIV peut en théorie paraître simple puisqu’il consiste à recréer en laboratoire, dans "un tube" (l’expression latine in vitro signifiant "dans le verre") ce qui se passe normalement au moment de la fécondation dans les trompes de la femme (in vivo). Il peut se résumer en quatres grandes étapes : le recueil des cellules sexuelles mâles et femelles (les gamètes), la fécondation, le développement des cellules et le transfert des embryons. 1ere étape : Le recueil des gamètes : ovocytes et spermatozoïdes
--Les cellules sexuelles de la femme : les ovocytes
Les ovocytes, contenus dans des follicules, sont stockés dans les deux ovaires dès le début de la vie embryonnaire. Leur développement est cependant bloqué jusqu'à la puberté. A partir de cette période, il va y avoir, chez la femme en âge de procréer, production d’une seule cellule sexuelle mature par cycle menstruel. Chaque mois, un ovocyte va en effet terminer sa maturation cellulaire au sein d’un follicule dominant et être expulsé de l’ovaire, tandis que d’autres follicules, qui auront repris leur développement au même moment, vont stopper automatiquement leur croissance et disparaître. Actuellement, la grande majorité des FIV sont réalisées sur cycle stimulé afin d’obtenir non pas un seul ovocyte par cycle mais plusieurs. On augmente ainsi les chances de grossesse : c’est la stimulation multifolliculaire. Elle nécessite l’utilisation d’hormones pour assurer d’une part "la mise au repos des ovaires" (c’est la désensibilisation) visant à augmenter le nombre de follicules recrutés et, d’autre part, la stimulation de leur croissance. En plus des injections, quotidiennes durant deux à cinq semaines, cette stimulation ovarienne requiert une surveillance étroite basée sur les résultats d’échographies ovariennes et de dosages sanguins. Cette surveillance, appelée monitorage, permet d’amener à maturité