La femme qui pleure
Après l’Impressionnisme de la fin du XIXe siècle, les artistes se sont rendus compte de l’impossibilité de saisir la vérité objective de la nature et éludent le rationalisme de leurs œuvres. Cette démarche commune à tous les grands mouvements picturaux du XXe siècle libère la créativité : les artistes brisent les contraintes oculaires et cherchent à exprimer les méandres intimes de la pensée et du cœur.
Le monde n’est plus représenté dans son apparence physique et extérieure mais dans ses réalités sous-jacentes captées par le biais d’associations symboliques de couleurs et de formes.
Avec la révolution cubiste, l’œuvre devient autonome et n’existe que pour ce qu’elle est.
Le Fauvisme
(vers 1905/1910, origine France, influences Van Gogh, Cézanne et du primitivisme)
Membres : Matisse (à ses débuts), De Vlaminck, Derain…
Caractéristiques : innovation picturale avec place centrale de la couleur et de son orchestration, utilisation de couleurs pures et non naturalistes pour exprimer la force émotionnelle, les couleurs n’expriment pas la réalité (ne sont plus descriptives) mais la créativité de l’artiste, alternance et violence des couleurs avec une charge émotionnelle (d’où le terme de « fauves »), parfois influence de l’art africain (Matisse).
Exemple : Maurice de Vlaminck, La rivière, 1910.
L’Expressionnisme
(vers 1905, origine Allemagne, influences Van Gogh, Gauguin, Munch et du primitivisme)
Membres : Nolde, Kirchner, Schiele, Kokoschka, Dix…
Caractéristiques : l’expressionnisme donne la priorité à la subjectivité et aux émotions plutôt qu’à l’observation objective, tentative de transcrire les états d’âme plutôt que la réalité extérieure, par l’accentuation du symbolisme chromatique (utilisation des couleurs pour projeter l’état d’esprit), effets formels dans le but d’explorer le psychisme humain dans sa sphère la plus sombre, harmonie absente dans les compositions, discordance des