La ferme des animaux
En quoi le récit d'Orwell, paru en 1945, peut-il être considéré comme un apologue ? Il associe les deux caractéristiques fondamentales de ce genre : 0. Par le projet de son auteur : « Animal farm est le premier livre dans lequel j'ai essayé, en ayant pleinement conscience de ce que je faisais, de fusionner en un tout le but artistique et le but politique » (George Orwell Pourquoi j'écris) 1. C'est un bref récit accessible dans son sens premier - format 10 chapitres pour 150 pages en édition Folio, c'est le format d'une grande nouvelle ou d'un petit roman. Sans être aussi bref qu'une fable, c'est un récit relativement modeste - simplicité du style « La bonne prose est comme une vitre » dit Orwell pour suggérer que l'écriture doit permettre au lecteur de voir clairement quel est le propos, sans se mettre en travers de la compréhension. Ses phrases sont généralement simples, de même que le vocabulaire. (Ce qui fait apparaître d'autant plus ridicule le jargon employé par la propagande de Boule-de-Neige...) - simplicité de la structure Le récit suit les étapes suivantes :
Le lecteur se rend clairement compte de la circularité du récit, puisqu'il est presque « en boucle », et donne déjà une sorte de « leçon » assez pessimiste, puisque le sort des animaux à l'issue du récit est aussi misérable (sinon pire) qu'au début... - fantaisie, fiction
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Il s'agit ici d'une sorte de fable animalière qui répond aux conventions accpetables du genre : les animaux parlent, pensent, agissent comme des humains. Ils ont des « profils » caractéristiques du type « moutons=suivistes obéissants », cheval=travailleur », ce sont des silhouettes schématiques, même si elles prennent une personnalité par des noms et sobriquets. Il s'agit là de ce qui caractérise l'aspect « fable » du récit, sa composante irrationnelle, acceptable par un enfant parce qu'elle