la ficelle
Plus tard, un crieur public fait savoir que quelqu’un a perdu un portefeuille. Maître Hauchecorne est accusé d’avoir trouvé et conservé le portefeuille, il a été dénoncé par Malandain, convoqué chez le maire, on ne retient rien contre lui mais on n’a pas pu prouver son innocence. Tous les gens qu’il rencontre sont persuadés qu’il a conservé le portefeuille. Plus tard, un valet de ferme restitue le portefeuille qu’il a trouvé sur la route et maître Hauchecorne croit qu’il est enfin délivré. Mais plus il raconte son récit, plus les autres croient que c’est lui qui après avoir trouvé le portefeuille, l’a rapporté par un tiers. Hauchecorne devient obsédé, il tombe malade et il meurt. Ses derniers mots sont encore pour clamer son innocence, sa dernière phrase est « Une p'tite ficelle ».Le Gaulois, qui se voulait indépendant, va s’avérer être l’un des plus grands succès de ventes de son époque. Très critique vis-à-vis de ses concurrents qui se contentaient uniquement de sources officielles, Le Gaulois était sans aucun doute l’un des journaux les mieux informés de l’époque. Mondain et railleur, le mélange de rouerie et de prudence qu’on y trouvait lui était tout particulier.
Monarchiste à ses débuts, bonapartiste et républicain par la suite, il fut frappé par la sévérité de la Commune (il est supprimé) mais reparaît rapidement à Versailles. Le Gaulois fut le premier journal à oser défendre ouvertement la cause de l’ancien Empereur, dès août 1871. Cette feuille s’inspirait beaucoup du Figaro, notamment dans sa formule. Il débauchait d’ailleurs parfois ses collaborateurs, sans pour autant atteindre la même audience. Toujours est il que son tirage élevé le plaçait parmi les premiers rangs de la presse française.
Racheté en juillet 1879 par