La finance islamique
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La finance islamique représente 1000 milliards de dollars, soit 1% des flux financiers mondiaux, d'après une étude Ernst & Young publiée cette année. C'est un marché hétérogène avec ses propres produits financiers, ses propres règles prudentielles, mais aussi ses propres risques.
Les 5 principes fondamentaux de la finance islamique * interdiction des taux d'intérêt (riba) * interdiction de l'incertitude dans les contrats et de la spéculation * interdiction d'investir dans les secteurs du "vice" (jeux d'argent, alcool, etc.) * obligation de partager profits et pertes * obligation d'adosser les produits financiers à des actifs tangibles
La conformité à la loi coranique est validée par un conseil de conformité au droit musulman : le Sharia Board.
Les produits de la finance islamique
Certains produits sont structurés de façon à être conformes aux cinq principes que l'on vient de citer. Les plus répandus sont les sukuks, qui sont des obligations islamiques. Le land allemand de Saxe-Anhalt a émis pour 100 millions d'euros de sukuks en 2004.
D'autres produits financiers islamiques existent, comme par exemple la murabaha, la musharakah et la mudharabah.
Des règles encore hétérogènes
C'est en Égypte et en Malaisie que se développent indépendamment les deux premières initiatives pour créer une finance conforme aux préceptes de l'islam.
Visant à la fois à lutter contre l'exclusion bancaire et à contribuer au développement des économies locales, ces deux premiers épisodes sont très différents l'un de l'autre : initiative de l'état en Malaisie et initiative privée en Egypte.
Les résultats des premières expériences furent mitigés mais la finance islamique a pu apprendre de ses erreurs. En revanche, l'hétérogénéité des règles reste une constante.
Décollage après l'année 2000
Après 2000, les investissements des pays du Golfe dans les pays étrangers ralentissent, en particulier