La folie de l'aïeule, la fortune des rougons, chapitre 5.
Zola (1840 – 1902) a passé son enfance à Aix en Provence, où il était ami avec le peintre Paul Cézanne. Il devient critique d’art et célèbre des peintres tels que Monet (le basin aux Nymphéas), Manet (le déjeuné sur l’herbe, Olympia = prostitution) ou encore Courbet (Les Baigneuses), qui sont des impressionnistes (ils posent donc la question de la réalité et restituent ce qu’ils voient et non pas ce qu’ils doivent voir.) Zola tire des leçons des impressionnistes. L fait partie d’un groupe de romanciers naturalistes, composé par exemple de Maupassant. C’est aussi le deuxième écrivain engagé dans les combats politiques de son temps (affaire Dreyfus) et publie en 1898 une lettre publique ‘J’accuse’ (obligation gouvernement à rouvrir le procès). Le maître en matière de littérature à cette époque est Flaubert (Mme de Bovary) mais le modèle de Zola restera Balzac (la Condition humaine)
Pendant la rédaction de l’œuvre, la fin de l’empire se fait sentir, et Zola montre à travers ces 20 romans les crimes de l’empire, il a donc un projet d’écriture très critique. Il a d’ailleurs très correctement analysé le régime et en a conclut qu’il était fondé sur une tare et en a anticipé la chute. Ce premier roman est aussi le roman des origines, et dans sa préface Zola il explique que son récit a aussi des objectifs scientifiques: il fait une étude scientifique des comportements sociaux d’un échantillon de personnes, d’une famille, les Rougon Macquart, comme il étudierait le comportement d’animaux. Il fait l’observation des comportements sociaux naturels et sociaux d’une famille sous le 2nd empire.
Dans cet extrait, Adelaide, dite tante Dide, découvre que Silvère et Miette, qui correspondaient par le puits, se voient maintenant en cachette en passant par la porte qu’elle avait jadis installée sur le mur qui la séparait de Macquart, son amant. L’extrait nous renseigne sur les pensées de Tante Dide sur cette porte une fois qu’elle l’a