La Fontaine
Proche de Nicolas Fouquet, Jean de La Fontaine reste à l'écart de la cour royale mais fréquente les salons comme celui deMadame de La Sablière et malgré des oppositions, il est reçu à l'Académie françaiseen 1684. Mêlé aux débats de l'époque, il se range dans le parti des Anciens dans la fameuse Querelle des Anciens et des Modernes.
C'est en effet en s'inspirant des fabulistes de l'Antiquité gréco-latine et en particulier d'Ésope, qu'il écrit les Fables qui font sa renommée. Le premier recueil qui correspond aux livres I à VI des éditions actuelles est publié en 1668, le deuxième (livres VII à XI) en1678, et le dernier (livre XII actuel) est daté de1694. Le brillant maniement des vers et la visée morale des textes, parfois plus complexes qu'il n'y paraît à la première lecture, ont déterminé le succès de cette œuvre à part et les Fables de La Fontaine sont toujours considérées comme un des plus grands chefs-d’œuvre de la littérature française. Le fabuliste a éclipsé le conteur d'autant que le souci moralisant a mis dans l’ombre les contes licencieux publiés entre 1665 et 1674.
Au service de Fouquet (1658-1663)
En 1658, il entre au service de Fouquet, Surintendant des Finances, auquel, outre une série de poèmes de circonstances prévus par contrat - une « pension poétique » - il dédie le poème épique Adonis tiré d’Ovide et élabore un texte composite à la gloire du domaine de son patron, le Songe de Vaux, qui restera inachevé, car Fouquet est arrêté sur ordre deLouis XIV ; La Fontaine écrit en faveur de son protecteur en 1662, l’Ode au Roi puis l’Élégie aux nymphes de Vaux. Certains biographes ont soutenu que cette défense