La france et les juifs
1ere partie (p11-185)
1791, l'émancipation
A la veille de la révolution, leur présence est théoriquement interdite, mais tolérée en pratique. Représente une faible part de la population. A Bordeaux les juifs sont parfaitement intégrés ; les juifs de l'est vivent à l'écart. La ségrégation est un fait.
Au XVIIIe, l'humanisme des Lumières encourage le principe d'égalité entre religions monothéistes, tous les hommes sont des êtres égaux : idée d'une société humaine universelle. La discrimination devient choquante.
1785. A la question « est il des moyens de rendre les juifs plus heureux et plus utiles en France ? », l'abbé Grégoire, répond par un tableau très noir , et met tous ces vices sur le compte du mépris dont ils sont victimes depuis la Diaspora. Cette explication sera fortement reprise par la suite. La responsabilité des chrétiens une fois établie, Grégoire en appelle à une « révolution », à l'intégration des juifs (l'esprit de conversion n'est peut être pas absent). Elu aux Etats Généraux où aucun juifs n'est présent, il se fait le défenseur de l'émancipation. Haut représentant des curés éclairés, épris d'égalité, d'universalité, contre le haut clergé, désireux de concilier Révolution et religion chrétienne. Membre de la société des amis des noirs (reconnaissance théorique de leurs droits en 1791).
Les juifs sont victimes de la Grande Peur de 1789. La question du droit des juifs est réglée par l'article 10 de la DDHC qui proclame la liberté de culte, en théorie. Mais seront ils citoyens actifs ou passifs ? « il faut tout refuser aux juifs comme nation, et accorder tout aux juifs comme individus » (comte de Clermont-Tonnerre à l'Assemblée.). Mais la majorité de l'Assemblée ajourne encore la décision, elle n'est pas prête à trancher. Les juifs de Bordeaux, qui jouissent déjà de droits reconnus, lui adressent une protestation. L'évêque Talleyrand propose de