15/02/11 HISTOIRE MODERNE CM

LA FRANCE ET LES REFORMES (suite)

II/ LES REFORMES HORS DE L’EGLISE

A) Le luthéranisme (suite)

Il n’a pas véritablement pris en France pour deux raisons : * Obstacle linguistique : une bonne partie de l’œuvre de Luther a été écrite en allemand et n’a pas fait l’objet d’une traduction (une quinzaine seulement ont été traduit en français et pas les textes les plus polémiques) * Luther a confié l’établissement de l’Eglise, qui doit prendre le relais de l’Eglise papiste qui est dans l’erreur, aux princes, notamment après la révolte de 1525.
Luther n’était finalement pas un réformateur, c’était quelqu’un qui avait des intuitions, un prophète, mais ce n’était pas un juriste. Il avait pour objectif de remplacer une Eglise par une autre. Il a confié cette mission aux princes, de sorte que les églises luthériennes en Allemagne sont véritablement des églises d’état, des églises du prince, le prince faisant figure en quelque sorte d’évêque.
Le problème est qu’en France, dès 1521, François Ier a témoigné de son hostilité à la réforme luthérienne, de sorte que le luthéranisme n’a pas la possibilité de prendre en France.

B) La seconde réforme

Elle va plus directement toucher le royaume de France. La seconde réforme sous-entend à la fois une continuité avec la première réforme et d’autre part, un décalage chronologique qu’il faut cependant minorer. La seconde réforme apparaît dès les années 1522-1523 autour de quelqu’un qui jouait un rôle important dans la ville de Zurich qui est Zwingli. Zwingli est le réformateur de Zurich et d’emblée, il se démarque de Luther, notamment sur les questions des images et de l’eucharistie. Zurich est une ville germanique. Zwingli va accueillir un Français, qui ira ensuite à Genève, qui est Calvin, il est la grande figure de la seconde réforme et c’est surtout la figure française. Il est né à Noyon dans